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Les derniers dinosaures français

Les derniers dinosaures français sont assez variés. La faune de dinosaures connue au Campanien et au début du Maastrichtien dans le Sud de la France, dominée en ce qui concerne les végétivores par l’ornithopode Rhabdodon et par les titanosaures, est remplacée au cours du Maastrichtien par un assemblage différent, dans lequel le dinosaure Rhabdodon n’est plus présent.

On y rencontre encore des titanosaures, mais les ornithopodes sont désormais représentés par des hadrosaures, ou « dinosaures à bec de canard », aux nombreuses dents disposées en « batteries » à l’arrière des mâchoires, qui sont abondants dans les gisements du Maastrichtien supérieur, que ce soit dans les Corbières ou dans les Petites-Pyrénées, en Haute-Garonne. Des ankylosaures sont également présents, ainsi que des dinosaures carnivores, dont des Dromaeosauridés.

Le gisement de dinosaures de Lestaillats en Haute-Garonne.

Le gisement de dinosaures de Lestaillats, dans les argiles grises du Maastrichtien supérieur, en Haute-Garonne.

Fossile de dinosaure de Lestaillats (Haute-Garonne), un des derniers dinosaures français.

Vertèbre d’hadrosaure provenant du Maastrichtien supérieur de Lestaillats (Haute-Garonne).

Les raisons de ce changement faunique, marqué par la disparition de Rhabdodon et l’arrivée en grand nombre des hadrosaures, sont encore obscures, ainsi que le lieu d’origine de ces hadrosaures, qui ne paraissent pas être présents en France dans les sites plus anciens, du Campanien et du début du Maastrichtien.

Quoi qu’il en soit, cette faune à hadrosaures est le dernier assemblage de dinosaures qui soit connu en France, durant environ les cinq derniers millions d’années du Crétacé.

Fossile de dinosaure de Fontjoncouse (Aude).

Mandibule d’hadrosaure du Maastrichtien supérieur de Fontjoncouse (Aude) montrant les nombreux alvéoles qui contenaient la batterie dentaire .

 

Fossile de dinosaure de Saint-Chinian (Hérault).

Fémur de titanosaure et côte de dinosaure indéterminé dans un bloc de calcaire du Masstrichtien supérieur, région de Saint-Chinian (Hérault).

L’histoire des dinosaures en France se clôt, comme partout ailleurs, avec la grande crise biologique de la fin du Crétacé.

Tout porte à croire aujourd’hui que le facteur déterminant de l’extinction en masse survenue il y a 65 millions d’années est la collision avec la Terre d’un astéroïde d’un diamètre d’une dizaine de kilomètres, qui a laissé un immense cratère d’impact (astroblème) au Yucatan (Mexique) et des retombées (iridium, minéraux choqués, magnétites d’origine extra-terrestre) dans le monde entier.

En France, le mince niveau argileux contenant les indices de cet événement de la limite Crétacé-Tertiaire a été observé dans les falaises de la côte basque.

Fouilles paléontologiques à Fontjoncouse (Aude).

Fouilles paléontologique sur le gisement à dinosaure hadrosaures du Maastrichtien supérieur de Fontjoncouse (Aude).

Les extinctions survenues à cette époque sont à mettre au compte des ruptures de chaînes alimentaires provoquées par les bouleversements écologiques liés à l’impact, notamment du fait du manque de lumière consécutif à l’injection d’énormes quantités de poussière dans l’atmosphère.

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